Depuis le 1er janvier 2022, l’Assurance maladie prend intégralement en charge la contraception des femmes jusqu’à 25 ans. Adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 9 septembre 2021, cette mesure vise à faciliter l’accès aux contraceptifs.
Éviter les IVG
Le gouvernement entend répondre ainsi à un triste constat : la première cause du renoncement des jeunes femmes à la contraception est financière. Parce qu’elles ne peuvent ou ne veulent pas payer une contraception, certaines décident de se passer de contraceptifs. Pourtant, ils sont la meilleure solution pour éviter les grossesses non désirées lorsqu'on est sexuellement actif.
100 % remboursés
Jusqu’à maintenant, le stérilet, l’implant, certaines pilules ainsi que la contraception d’urgence étaient remboursés à hauteur de 65 % par la sécurité sociale. Seuls les mineurs bénéficiaient d’une prise en charge totale de ces moyens de contraception par l’Assurance maladie. Cette gratuité aurait entraîné une baisse du recours à l’interruption volontaire de grossesse de 9,5 % à 6 % chez les 15-18 ans, entre 2012 et 2018. C’est pourquoi le ministère de la Santé a décidé de l’élargir à toutes les femmes de 18 à 25 ans. Passé cet âge, le coût des contraceptifs pris en charge par l’Assurance maladie est remboursé à hauteur de 65 % .
Quels sont les contraceptifs concernés par la gratuité ?
Tous les moyens de contraception ne sont pas pour autant concernés par cette nouvelle mesure. Tous ceux qui n’étaient pas déjà remboursés partiellement par l’assurance restent payants.
Sont désormais totalement gratuits, sans frais d’avance :
Ne sont pas pris en charge entièrement :
Examens et consultations aussi
L’Assurance maladie prend aussi en charge, depuis le 1er janvier, tout soin lié à la contraception (consultations, examens, pose, changement ou retrait d’un contraceptif) pour les femmes jusqu’à 25 ans. Une consultation annuelle avec un professionnel de santé leur sera également remboursée.
Qui peut prescrire une contraception ?
Seuls les médecins généralistes, les gynécologues, ou les sages-femmes peuvent prescrire une contraception comme la pilule, l’implant, le patch, le stérilet, ou encore l’anneau vaginal.
L’infirmière scolaire n’est pas en mesure de prescrire une contraception régulière, mais elle est habilitée à renouveler les ordonnances de contraceptifs datant de moins d’un an. Elle peut également donner gratuitement la contraception d’urgence à une jeune fille qui aurait eu un rapport sexuel non ou mal protégé.
La conseillère conjugale et familiale est aussi apte à délivrer la pilule du lendemain et dépanner une plaquette de pilules.
Où consulter ?
>> Retrouvez toutes les adresses en Hauts-de-France dans la fiche thématique : “L’information sexuelle”.