"Il y a un moment pour rappeler à ses proches que l'on est donneur d'organes : c'est maintenant"
Voilà le message lancé par l’
Agence de la biomédecine à l’occasion de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de reconnaissance aux donneurs, organisée le 22 juin.
Pourquoi organiser une journée nationale dédiée au don d’organes ?
La grande majorité de la population (80 %) est favorable à ce don, 91 % pensent qu’il est important de faire part de sa position à ses proches, mais seulement 47 % en ont effectivement parlé.
Pourtant, cet échange est vital : c’est bien souvent la condition sine qua non pour que les proches ne rapportent pas une opposition, faute de connaitre la volonté du défunt.
En effet, avant tout prélèvement d’organes ou de tissus, les équipes médicales interrogent systématiquement les proches pour s’assurer que la personne n’y était pas opposée. Dans le doute, si le sujet n’avait jamais été abordé, les proches rapportent par prudence une opposition, si bien qu’un prélèvement sur trois est ainsi empêché.
En France, plus de 63 000 personnes vivent grâce à un organe greffé
La greffe d’organes est un acte médical de la dernière chance. Elle est envisagée quand l’état du malade se dégrade et que seul le remplacement du ou des organes défaillants par un organe sain, appelé greffon, peut permettre son amélioration.
De nombreuses maladies peuvent conduire à une greffe : insuffisance rénale terminale, malformation ou maladie cardiaque, maladie du foie, mucoviscidose…
De 5 à 7 personnes peuvent bénéficier d’une greffe d’organe vitale, pour chaque donneur décédé prélevé.
En 2022, grâce au don d’organes, 5 314 personnes ont été sauvées en 2022, mais près de 10 000 nouveaux patients sont inscrits en liste d’attente chaque année.
Quels organes et tissus peuvent être prélevés ?
Le prélèvement d’un ou plusieurs organes ou tissus est envisagé après le constat du décès.
Un seul donneur permet souvent de greffer plusieurs malades.
Les organes sont maintenus artificiellement en état de fonctionner jusqu’à l’opération de prélèvement.
- Les organes : le rein est l’organe le plus couramment greffé. Suivent le foie, le coeur, les poumons, le pancréas et des parties de l’intestin.
- Les tissus : les médecins peuvent greffer la cornée (fine membrane à la surface de I’œil), la peau, les artères, les veines, les os, les valves cardiaques…
Que dit la loi ?
En France, la loi repose sur le principe de la solidarité nationale. De ce fait, elle indique que tout le monde est présumé donneur mais laisse chacun libre de s’opposer au prélèvement de tout ou partie de ses organes et tissus, en s’inscrivant sur le registre national des refus ou en le faisant valoir par écrit auprès de ses proches.
Avant d’entreprendre tout prélèvement, les équipes médicales doivent,d’après la loi, consulter le registre national des refus pour s’assurer que le défunt n’y est pas inscrit. Si son nom n’y figure pas, le médecin vérifiera auprès des proches que le défunt n’avait pas de son vivant fait valoir un refus.
Que faire si l'on souhaite ne pas donner ?
Il faut s’inscrire sur le registre national des refus. Pour cela, il suffit de compléter le
formulaire d’inscription, d’y joindre une copie d’une pièce d’identité officielle et une enveloppe timbrée à votre nom et adresse et d’envoyer le tout à l’adresse indiquée.
Depuis janvier 2017, vous pouvez également faire votre demande d’inscription au registre national des refus en ligne sur le site
www.registrenationaldesrefus.fr
Le don d’organes, c’est aussi un symbole
Le ruban vert symbolise le don d’organes et de tissus. Il a été adopté par les associations œuvrant pour le don d’organes en France, avec le soutien de l’Agence de la biomédecine, pour signifier l’engagement de ceux qui le portent envers la cause.
Il est aussi un signe de gratitude envers tous les donneurs d’organes et de tissus, et un signe d’espoir pour les patients en attente de greffe.
Pour aller plus loin
Pour tout savoir sur le don d’organes