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Soirées et week-ends d'intégration : non au bizutage

Publié le : 19/09/2024
En cette période de rentrée étudiante, c’est la pleine saison des soirées ou week-end d’intégration dans les établissements d’enseignement supérieur. Des évènements qui donnent parfois lieu à des dérapages : bizutage, surconsommation d’alcool, harcèlement sexuel, violences…

Pourtant, depuis 1998, la loi a fait du bizutage un délit. Amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de manière excessive, lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire, sportif et socio-éducatif est en effet passible de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.

Pour autant, en cette rentrée 2024, le bizutage est toujours d'actualité ! Le Comité National Contre le Bizutage mène d'ailleurs une campagne de sensibilisation sur le bizutage via les réseaux sociaux en direction des jeunes de 18 à 23 ans pour les amener à refuser le bizutage et à dénoncer les faits dont ils pourraient être victimes en cette période de rentrée étudiante.


Qu’est-ce que le bizutage ?

Le bizutage est une série de manifestations où les élèves anciens, usant et abusant de leur supériorité née de la connaissance du milieu, du prestige de l’expérience et d’une volonté affirmée de supériorité, vont imposer aux nouveaux arrivants, des épreuves de toute nature auxquelles ils ne pourront se soustraire sous l’emprise de la pression du groupe, du conditionnement et de sanctions en cas de refus.

Ces actes peuvent prendre plusieurs formes : 

  • Alcoolisation en grande quantité, administrée aux nouveaux avec par exemple un biberon.
  • Actes à connotation sexuelle : fesses à l’air, seins dénudés, simulation de fellation …
  • Nouveaux étudiants qu’on empêche de dormir
  • Confiscation des téléphones portables
  • Photos ou insultes sur les réseaux sociaux
  • Pressions psychologiques, les coups, les jeunes tondus
Etudiants, refusez le bizutage !

Vous allez entrer dans l'enseignement supérieur, IUT, classes prépas, grandes écoles, universités... vous ne connaîtrez peut être personne, vous aurez envie de vous intégrer et de faire rapidement des connaissances.
Si les élèves des classes supérieures vous proposent un accueil, un WEI (week-end d'intégration), prudence, il peut s'agir d'un bizutage !

Quelques conseils :
  • exigez d'en connaître la destination, le programme, la personne responsable 
  • exigez de toujours garder votre portable 
  • refusez de signer une démarche de responsabilité des organisateurs
  • refusez ce que les anciens veulent vous imposer, si cela vous gêne, si vous le ressentez comme une humiliation, si vous n'en avez pas envie
  • méfiez vous de l'alcool. La consommation excessive d'alcool conduit toujours à des dérapages et parfois à des drames
Le bizutage commence souvent de façon amusante et insidieuse. N'acceptez pas de vous soumettre à la volonté des élèves des classes supérieurs. Vous avez toujours le droit et le devoir de dire non.
Tous les bizutages sont contraire à la dignité humaine parce qu'ils portent atteinte à l'intégrité physique ou morale des personnes.
De plus, le bizutage est un délit puni par la loi.


Que dit la loi ? 


Au-delà du fait que le bizutage porte atteinte à la dignité de la personne humaine, il s'agit également d'un délit. C'est très exactement le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l'alcool de manière excessive lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif : des soirées étudiantes ou des week-ends dits « d'intégration », par exemple.

Ce délit est puni de 6 mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende, et ce que la victime soit consentante ou non. Lorsqu'il y a des violences, du harcèlement ou des atteintes sexuelles, il s'agit de délits punis par des peines d'amende ou d'emprisonnement allant jusqu'à 10 ans.

Les établissements en leur qualité de personne morale, peuvent voir aussi leur responsabilité engagée. L'organisation, l'aide ou la caution apportées par les dirigeants ou par les représentants d'une personne morale peut notamment entraîner la condamnation à une amende et la fermeture des locaux ayant servi au bizutage.

Que faire si vous avez été victime ou témoin d'un bizutage ?

Vous devez porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie de votre choix et informer sans délai l'autorité administrative de l'établissement

En effet, les responsables de l'établissement devront, parallèlement à votre dépôt de plainte :
  • saisir le procureur de la République,
  • engager des poursuites disciplinaires contre les auteurs et les personnels qui ont contribué au bizutage. Les sanctions disciplinaires peuvent aller jusqu'à l'exclusion définitive de l'élève de tous les établissements de l'enseignement supérieur.

Vous pouvez également contacter le Comité National de lutte Contre le Bizutage en tant que témoin et/ou rediriger une victime de bizutage :

  • par téléphone : Tél. 06 07 45 26 11 – 06 82 81 40 70 – 07 81 50 10 07 et pour le domaine sportif  06 07 76 93 20
  • mail : contact@contrelebizutage.fr