Identifier
La radicalisation se fait par étapes, liée à de multiples causes.
La prévenir le plus tôt possible est primordial. Aussi, pour en reconnaître les premiers signes, l’État a établi quelques indicateurs permettant de noter les changements chez les personnes susceptibles de se radicaliser :
- changement de comportement avec désintérêt des études, de ses loisirs culturels ou sportifs, de ses amis habituels, relations conflictuelles avec sa famille,
- changements d’apparence physique ou vestimentaire,
- changement de discours en prônant
- l’emploi de la violence pour défendre une cause ou une idéologie.
Lorsque les parents sont face à un adolescent, il n’est pas toujours facile de faire la différence entre un mal-être propre à cet âge-là et un pas vers la radicalisation. Ils peuvent s’adresser à des associations qui pourront les écouter, les aider.
Réagir
Dans ces cas, il ne faut pas rompre le dialogue avec son enfant, il faut l’écouter, essayer de comprendre et ne pas l’interdire de sortir ou de surfer sur internet.
En cas de doute, il ne faut pas hésiter à s’adresser à des professionnels qui ne sont pas là pour sanctionner la personne concernée mais qui estiment s’il y réellement radicalisation et dans ce cas proposent des solutions :
- L’État a mis en place un numéro vert le 0 800 005 696 (appel gratuit) et un site internet www.stop-djihadisme.gouv.fr/ où les personnes trouveront une écoute, des conseils et seront éventuellement orientées vers des interlocuteurs compétents.
- Le Centre d’action et de prévention contre la radicalisation des individus (Capri) dispose d’une équipe d’experts à l’écoute de toute personne, famille, éducateur, enseignant si elle pense être confrontée à une situation de radicalisation. Le CAPRI peut conseiller et accompagner la personne au mieux. Pour le contacter, deux possibilités : contact@radicalisation.fr ou le 09 83 59 17 11 (appel non surtaxé). www.radicalisation.fr
- Les maisons des adolescents accueillent les jeunes en souffrance et leurs proches.
- Les points accueil écoute jeunes proposent une écoute anonyme et gratuite et peuvent orienter vers des lieux plus spécialisés.
- Les centres médico-psychopédagogiques assurent la prévention et le traitement des troubles psychiques ou du développement des enfants, des adolescents et des jeunes adultes.
- Les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) au sein des CAF proposent aux parents des conseils et des outils pour mieux utiliser les réseaux sociaux, prévenir la radicalisation et restaurer les liens familiaux.
- Dans l’Éducation, chaque académie dispose d’un référent radicalisation, auquel peut s’adresser tout enseignant ayant repéré des risques de radicalisation chez un élève.
- Les associations de lutte contre les sectes, en prise régulièrement avec des mouvements sectaires, peuvent informer et apporter leur soutien aux victimes et leurs proches.