La multiplication des cas de complications graves consécutives à la consommation détournée de protoxyde d’azote (gaz hilarant) constitue une problématique majeure de santé publique dans la région.
La recrudescence de cet usage, chez des collégiens, lycéens et étudiants avec des consommations répétées, voire quotidiennes, au long cours et en grandes quantités, contribue à expliquer la gravité des dommages signalés plus récemment. Plusieurs dizaines de cas graves ont été rapportés au cours des deux dernières années.
Le protoxyde d’azote N²O, communément appelé « gaz hilarant » ou « proto », est un gaz comburant (se combinant avec un combustible), incolore, d’odeur et de saveur légèrement sucrées. Il est utilisé dans le champ médical, mélangé à de l’oxygène pour son action anesthésiante/analgésiante, ou dans le domaine culinaire, pour les siphons à chantilly.
Une augmentation significative de l’usage détourné de ce gaz est constatée en France, comme dans la région. Il est surtout consommé par les collégiens, lycéens et étudiants. Ils recherchent l’effet rapide, fugace, euphorisant et les distorsions sensorielles ressenties avec ce produit.
Les signes de son utilisation sont parfois visibles dans l’espace public avec la présence de cartouches métalliques dans lesquels ce gaz est contenu.
Le protoxyde d’azote est une substance en vente libre bénéficiant d’une bonne image parmi les jeunes. Son usage récréatif est une pratique connue de longue date et réputée sans danger.
Cette image est trompeuse et a pu conduire certains jeunes à adopter des consommations intensives de ce gaz. C’est cette utilisation qui provoque les atteintes neurologiques actuellement observées.
La consommation du protoxyde d’azote peut entraîner des conséquences sévères sur la santé, à la fois immédiates et en cas d’utilisation régulière ou à forte dose, notamment parce qu’il engendre un déficit en vitamine B12 :
Des dispositifs d’aide anonymes et gratuits sont à disposition des usagers, de leur entourage et du public en général.
Toute consommation expose à des risques. Afin de réduire les risques liés à sa consommation, Drogues info service invite également les utilisateurs de protoxyde d’azote à respecter ces précautions d’usage :